Pour l’ouverture du championnat, dimanche à Tonnellé, l’UST débute face à Mérignac, le promu. Première aussi pour le duo d’entraîneurs Dubarry – Jamain. Etat des lieux.

« On ne sait pas où on met les pieds… » La déclaration émane de Thibault Dubarry. Elle résume parfaitement la situation. Après avoir connu le haut niveau à Brive, Biarritz et le Racing, le nouveau patron du rugby tourangeau découvre un nouveau rôle en enfilant le costume d’entraîneur. A fond dans sa nouvelle mission, on le sent préoccupé, soucieux de régler le moindre détail. « Thib » a la tête dans le guidon. Laissons-le dans sa bulle.

Aussi, pour prendre la température, avons-nous préféré nous tourner vers Alain Jamain, vingt cinq ans d’expérience en région parisienne comme entraîneur à Antony, Vitry, Le Métro, le Racing, Bobigny, le Stade Français, Versailles et le PUC.

Comment sentez-vous le groupe à la veille de la venue de Mérignac ?

Alain Jamain (entraîneur adjoint). Globalement, il règne un excellent état d’esprit. Après je me méfie aussi, car ce n’est pas un gage de victoire et de réussite, mais çà commence par là. Humainement, le groupe paraît sain. Les nouveaux venus s’intègrent bien et les anciens ont fait le nécessaire pour faciliter leur arrivée.On a vécu un stage de cohésion, dans le Cantal, très positif. Nous sentons les gars concernés, à l’écoute, ils ont envie de performer. De toute façon, sans eux, nous ne ferons rien.

Quel sentiment prédomine ?

A.J. Tout le monde est impatient de pouvoir se lâcher. Après cinq semaines d’entraînement, ils ont envie d’en découdre. Au niveau des matches, notre préparation a été tronquée, les garçons n’ont que quarante minutes dans les jambes. C’est peu. Maintenant, il faut entrer dans la compétition pour y voir plus clair.

Dans quel état d’esprit êtes-vous au niveau du staff ?

A.J. Nous quittons une poule parisienne, nous allons découvrir de nouveaux adversaires. Tout est neuf, même chez nous. Le staff a été changé, des recrues sont arrivés. Nous partons un peu dans l’inconnu, mais nous avons confiance. Il reste un noyau dur, qui a l’expérience de la Fédérale 2, les nouveaux aussi. Certains ont même évolué au dessus. Nous ne partons pas totalement d’une page blanche, mais il y a des points d’interrogations.

Qu’attendez-vous de cette première ?

A. J. Je suis plein d’excitation, plein d’envie à l’idée de découvrir Tonnellé et de démarrer la saison. Nous allons privilégier le contenu, nous voulons avoir un vrai match référence.

Vous recevez successivement Mérignac et Isle sur Vienne, est-ce un avantage ou un inconvénient ?

A. J. Vu le contexte, il aurait été préférable de jouer loin de ses bases. Nous aurions eu moins de pression. Quelque part si on veut exister, on doit les gagner. Maintenant, la pression fait partie du jeu. Pour moi, c’est un moteur. Il ne faut pas avoir peur et se bloquer. Il faut s’en servir pour être performant. Je dirai que ce n’est pas forcément un désavantage. Il va y avoir du public, de l’ambiance, on a tout à prouver.

Quelles sont vos ambitions pour la saison ?

A. J. Pas de déclarations tapageuses, on reste humble, on travaille, on préfère avancer masqués. Si on est sérieux, j’espère que cela débouchera sur du positif en fin de saison. A nous de mettre les bons ingrédients. On fera un premier point en décembre.

Tous les problèmes administratifs sont-ils réglés ?

A.J. A priori, toutes les licences devraient être arrivées. A part notre talonneur argentin, Gomez Novaro, qui est blessé, nous devrions pouvoir compter sur la majorité de nos recrues. Dans la semaine, David Gabory se plaignait des adducteurs, on a préféré le laisser au repos. Tout comme Lasha Tavberidze, notre numéro 8 georgien. Il n’est arrivé que mardi, laissons lui le temps de prendre ses marques.

Les deux capitaines tourangeaux pour cette reprise: Charles Taylor (à g.) et Thomas Balmens (à dr.) (Photo Philippe Maître)

Avez-vous choisi votre capitaine ?

A.J. Nous voulons missionner trois joueurs et çà tournera. Entre Charles Taylor, Thomas Soulié et Paul Lebrault. Nous voulons avoir des relais sur le terrain. Pour débuter, notre choix s’est porté sur Charles.

Propos recueillis par BERTRAND BOURGEAULT

TOURS – MERIGNAC, dimanche 15 h au stade Tonnellé. Arbitre Edouard Carrère (Ligue Ile de France).

Tours. 15. Lemaître – 14. Labergère, 13. Lebrault, 12. Bénard, 11. Lacroix – (o) 10. Carp, (m) 9. Dupuy – 7. Raguin, 8. M. Boutet, 6. Gealapu – 5. Taylor (cap), 4. Scicluna – 3. Le Bodo, 2. Guilbaud, 1. Bernabé. Remplaçants : 16. D. Boutet, 17. Eloshvili, 18. Fabien, 19. Soulié, 20. Blanchard, 21. Penglaou, 22. Debrenliev. Entraîneur : Dubarry et Jamain.

La réserve de l’UST jouera en lever de rideau à 13h30. 15. Tejon – 14. Le Baut, 13. Foyang, 12.Courty, 11. Balmens (cap.) – (o) 10. Ruiz, (m) 9. Sassi – 7. Breil, 8. De Lauzon, 6. Gente – 5. Duval, 4. Diarra – 3. Manchini, 2. Badia, 1. Le Nezet. Remplaçants : 16. Ribbes, 17. Berthault, 18. Monnereau, 19. Ronceret, 20. Guérin, 21. Ledoux, 22. Métivier. Entraîneur : Harnagea et Maka.

Première journée (dimanche 15 heures) : Castillon – La Baule, Malemort – Saint Junien, Poitiers – Saint Yrieix, Rochefort – Isle sur Vienne, Surgères – Lormont, Tours – Mérignac.